Heurts au Sénégal
Un protestataire a été tué dans la ville de Kaolack, ainsi qu'un autre en banlieue de la capitale Dakar, ce qui porte à six le nombre de décès (noter ici la connotation médicale - on ne parle pas de tués) survenus depuis trois semaines, selon l'agence de presse officielle du pays (selon l'agence de presse officielle, donc selon le gouvernement).
Les manifestants protestent contre la décision du Conseil constitutionnel du Sénégal de permettre au président sortant de briguer un troisième mandat au scrutin du 26 février.
Depuis la fin janvier, le Mouvement du 23 juin (M23), qui rassemble opposition politique et groupes de la société civile, tente ainsi de mobiliser la rue pour contester ce qu'il qualifie de "coup d'état constitutionnel" (on sous entend ici par le "tente" que la contestation n'est pas massive).
Les affrontements de dimanche sont les plus intenses (affrontements intenses - dans d'autres cas on aurait parlé d'affrontements violents) à survenir depuis le début des troubles, certains contestataires ayant réussi à prendre le contrôle de plusieurs rues dans le centre-ville de Dakar, tout près d'une mosquée que les policiers avaient bombardée de grenades lacrymogènes vendredi.
Les échauffourées (gentil ...) entre les opposants au président Wade (on ne parle plus ici de la societé civiel, mais simplement de quelques opposants au président) et les forces de sécurité sénégalaises s'étaient poursuivies samedi, alors qu'une centaine de jeunes ont jeté des pierres sur des policiers (doit-on comprendre que l'opposition est composée simplement d'une centaine de jeunes ?) qui barraient l'accès à la place de l'Indépendance et qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Des dizaines de personnes ont été blessées.
Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, a présenté ses excuses à la population et a demandé aux Sénégalais musulmans de pardonner l'incident survenu près de la mosquée, qu'il a qualifié de « bavure policière ».